Par Monique Stegen (Canada)
Photo d'en haut : Mouslim et moi à Niagara Falls (Canada). Source : Monique Stegen, Canada. |
Mon mari et moi avons fait la connaissance de Mouslim alors que nous habitions à Londres dans les années 60. Il était si jovial qu’il est vite devenu un ami. À Londres, à cette époque, c’était difficile d’avoir un téléphone, cela prenait une année ou plus avant l’installation. Donc, c’était chez lui que nous nous rendions pour faire nos appels et moi, surtout, quand mon mari était déjà parti pour le Canada en 1967. Laissée seule à me débrouiller, Mouslim dès lors, était devenu mon conseiller à propos de la vente de ma maison et s’échauffait quand mon mari du Canada exigeât que tout se passât plus vite.
Mouslim, en collaboration avec un autre Mauricien, s’occupait des vols affrétés de Londres à Plaisance. Il avait réussi à convaincre quelques amis mauriciens, mon mari et un Anglais que nous connaissions pour cette démarche et les réunions se faisaient dans notre salle de séjour à Londres. Je me souviens avoir assisté à quelques-unes de ces réunions et si je ne me trompe pas, je faisais aussi le procès-verbal!
Mouslim, en collaboration avec un autre Mauricien, s’occupait des vols affrétés de Londres à Plaisance. Il avait réussi à convaincre quelques amis mauriciens, mon mari et un Anglais que nous connaissions pour cette démarche et les réunions se faisaient dans notre salle de séjour à Londres.
Deux billets gratuits pour l’Île Maurice
Mouslim est arrivé chez moi, un jour, avec deux billets gratuits pour l’Île Maurice : un pour ma petite fille de 7 ans et l’autre pour moi! Quel bonheur! Je ne sais pas exactement ce que je lui ai dit. Il nous fallait partir vite. Le séjour à Maurice était prévu dans trois semaines. Mon premier voyage en avion et quel voyage ce fut!
Notre première escale était en Libye où des soldats libyens braquaient leurs fusils sur les passagers qui descendaient de l’avion pour nous rendre dans un bâtiment qui ressemblait plus à un bar qu’à un aéroport. Tout était recouvert d’une poussière rouge et nous buvions du Coca Cola tiède. La prochaine escale se faisait à Entebbe, là encore cela ressemblait à tout autre chose qu’un aéroport. Je me souviens que ma fille et moi avons pris une douche pour nous laver de cette poussière rouge de la Libye. Tout fut oublié aussitôt rentrées à l’Île Maurice où nous avions passé un merveilleux séjour comme un conte de fées, grâce à la générosité de Mouslim.
Chez nous, au Canada, il était venu d’abord avec Amina qui avait des problèmes de santé. Ensuite, après le décès de celle-ci, il est venu seul nous revoir et nous avons passé d’excellents moments ensemble. En souvenir de lui, il m’avait donné un rosier filant qui donnaient des fleurs extraordinaires. Il ne manquait jamais de nous écrire. Si je me souviens bien, son anniversaire était la même date que celui de mon mari, c’est-à-dire, le 8 novembre. Que tu reposes en paix, Mouslim!
--
Mouslim Mahomed Osman is the son of Mahomed Osman.
--
An English version of this tribute is available here: Tribute to Mouslim.